Sonnets.
Deux quatrains, deux tercets.
Et à Paris deux rives
Paris
Comme une femme aimée elle hante la mémoire
Seraient-ils un peu laids, ses monuments sont beaux
D’en être familier nous en fait trop accroire
Quand dans l’île on y est déjà entre deux eaux
À chaque pas Paris offre un nouveau portefaix
Le canal Saint-Martin : Amsterdam affermie,
Boulevard du Palais : le cours Mirabeau d’Aix,
Dans la rue de Tournon : la tant belle Italie
L’aimerait-on d’autant qu’on s’y croirait ailleurs ?
Elle est plus belle encor dès lors qu’on l’a rêvée
Qu’elle existe et cela nous réchauffe le cœur
La Concorde le soir ronronnante et pavée
À nouveau s’alanguit aux rayons du soleil
Mais du sang des feux rouges le flot est bien vermeil
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